Ma quête de Jo(i)e

Traces de Jo(i)e, glanées ci et là,  et savamment installées, notre musée agit comme une décharge naturelle de dopamine. Les cinq sens y sont stimulés, des oeuvres minuscules peuvent être cachées dans des recoins. Il est différent à chaque fois, se déploie en accordéon, à géométrie, chansons et couleurs variables selon les espaces qui l’accueillent. Il peut se nicher dans les cellules d’un cloître médiéval ou une galerie montréalaise immaculée, dans les coulisses d’un théâtre ou les bureaux de l’amicale du roman-photo. Il est sur-mesure et n’a peur de rien.
Il est par définition éphémère –pop up-, c’est-à-dire surgissant dans un espace inhabituel et pour une durée circonscrite. Montage, vernissage, visite et démontage en quelques jours, (voire en un seul).

Mélange de médias, oeuvre autonome, prolongement-coulisses des autres pièces du Catalogue de Jo(i)e, il peut ressembler à un laboratoire de neuro-sciences, à un espace de farniente, à un atelier de loisirs créatifs très sérieux, héberger une chasse au trésor ou accueillir des performances de pointe. On peut y danser le slow, s’embrasser sous le Guy, y respirer de la tarte Tatin, y parler philosophie du chagrin d’amour, y écouter de vieilles K7 et le bruit dans les feuilles flamboyantes d’une forêt un matin d’été indien.

Il réunit déjà les oeuvres d’une dizaine d’artistes et s’enrichit sans cesse.

On peut l’agrémenter de lectures, d’ateliers d’écriture, de visites guidées par le sosie vocal de Joe ou celui Marie Laurencin… On y recueille volontiers des confidences, les joyeuses enrichissant naturellement les collections.